Igny

Ce gros village à l’identité semi rurale est au cœur d’un environnement préservé entre bois, coteaux et rivières. La commune dispose des terres agricoles les plus proches de Paris.

La Ville agit au quotidien pour préserver, pérenniser et développer ce cadre de vie, en particulier les trames vertes et bleues. La vallée de la Bièvre est inscrite en site inscrit depuis 1972 et en site classé depuis 2000. Le territoire d’Igny fait également partie de la zone de Protection Naturelle Agricole et Forestière (ZPNAF) institué sur le Plateau de Saclay depuis 2013.

Citée au XIIIe siècle dans un cartulaire de Philippe Auguste sous le nom de « Rivus de Ignaco » l’origine du nom est incertaine et pourrait provenir d’Ini, Igni, Agny, Agnus, Aigné, mouton, (Michel Robin « Le Terroir de Paris » 1951).

Occupée par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans, Igny n’a jamais possédé de château défensif, mais il semble que la tour actuelle du clocher de l’église Saint-Pierre, antérieure à la première partie romane de l’église, fût construite pour servir de tour de guet.

La construction de l’église Saint Pierre débute au XIIIe siècle. Endommagée lors de la guerre de Cent Ans, elle est restaurée par les seigneurs du Puys au XVe siècle comme en atteste la présence du blason de la famille sur le clocher. Flanquée de la tour de guet, visible depuis la place, l’église est de style roman et inscrite à l’inventaire des monuments historiques.

De nombreuses seigneuries se sont succédées : les plus célèbres furent celles de la famille de Vigny de 1579 à 1651, des d’Albertas qui cédèrent en 1722 Vilgénis à Claude Glucq, issu de la famille des teinturiers des Gobelins et conseiller au Parlement de 1709 à 1741, des Bourbon-Condé de 1765 à 1789.

Le château d’Igny (actuel bâtiment de la mairie) se retrouve aux mains de plusieurs propriétaires successifs, dont des notables et bourgeois de Paris. En 1912, Gustave Fayet achète le château d’Igny. Avec sa famille, il y vit jusqu’à sa mort en 1925. Fayet est peintre et mécène. Il ornera ainsi les murs du château d’Igny de peintures de Van Gogh et d’autres artistes. Il était le plus grand collectionneur de Gauguin. Il était ami avec Odilon Redon, peintre et sculpteur de renom dont la maison est à Bièvres. Une exposition est en cours d’organisation pour célébrer les 100 ans de la mort de Gustave Fayet en 2025, sur la thématique de la nature qui a inspiré les peintres impressionnistes.

Cœur animé de Gommonvilliers avec ses commerces et le centre culturel, la place de la Ferme a été rénovée en 2021. Ce site existe depuis le Moyen-Âge. Il s’agissait du siège de l’ancienne ferme de Gommonvilliers, domaine fondé par les seigneurs du Puys. Au XVIe siècle, il est racheté par le château de Vilgénis. Progressivement, la ferme se spécialise dans la culture de la fraise, avec une main d’œuvre issue de l’immigration bretonne. C’est dans la première moitié du XXe siècle que la ferme finit par décliner pour devenir un centre de vie avec hôtel, cinéma, cafés, salle de danse et commerces. La vigne fût longtemps cultivée à Igny, avant d’être remplacée par les fraisiers.

Entre les Bois Brulés (66 hectares) et le Bois de Normandie (17 hectares), les espaces boisés occupent 22% du territoire de la commune. Sur ces 83 hectares de bois et de forêts, les 2/3 appartiennent à des propriétaires privés.

Les Bois Brulés sont le principal poumon vert de la commune. Situé en limite de Bièvres et Saclay, cette forêt historique abrite une faune sauvage importante. Elle est traversée par la rigole royale de Favreuse. De nombreux sentiers et une piste cyclable permettent de s’y promener.

Le Bois de Normandie, situé en limite de Palaiseau et Vauhallan, permet de débuter de grandes balades en direction des coteaux de Limon et des premières fermes historiques de la partie agricole du Plateau de Saclay. Plusieurs chemins de randonnées sont accessibles.

La Bièvre est l’unique affluent direct de la Seine et joue un rôle majeur pour Igny. La rivière a façonné la commune et a déterminé ses activités économiques au cours du temps. Malgré la quiétude que dégage ce cours d’eau agréable, la Bièvre a généré de fortes inondations dans les années 1980. Aussi, le Syndicat Intercommunal pour l’Assainissement de la Vallée de la Bièvre – SIAVB, avec la Ville, veille à gérer les débits de la rivière. L’amélioration des abords pour les rendre plus agréables et naturels est une priorité de la commune.

Le ru de Vauhallan prend sa source aux étangs de Saclay et traverse une partie de la commune pour se jeter dans la Bièvre. La Ville et le SIAVB s’attachent à valoriser ses berges pour le plaisir des promeneurs.

La rigole royale de Favreuse fait partie du réseau des rigoles du Plateau de Saclay. Conçue au XVIIe siècle, elle avait une double fonction de collecte des eaux drainées par les terres agricoles du Plateau et d’acheminement des eaux vers le parc du château de Versailles afin d’alimenter les fontaines. Un projet de reconnexion des rigoles est à l’étude. Les bornes à « fleur de lys » qui ponctuent les chemins le long des rigoles marquent le lien unissant Igny au domaine royal de Versailles.

L’œuvre La Salle Igny qui comprend une école d’horticulture et une école d’enseignement général, s’installa en 1861 à Igny, à la place de l’ancienne ferme et abrite encore aujourd’hui des serres.